Bien, je me décide à écrire probablement l'un des derniers articles de ce voyage.

Revenons au Vietnam. Je n'aurais pas eu beaucoup de temps pour voir Hô-Chi-Minh-Ville en détails. Je pense tout de même que Hanoï est plus agréable. Ce qui vaut le détour, ce sont les anciens tunnels utilisés par les Vietnamiens durant la guerre contre les États-Unis. Je vais rapidement faire un exposé d'histoire: pour rappel, après la guerre contre la France, le pays fut divisé en deux. Le nord était dirigé par les communistes. Le sud était soutenu par les États-Unis qui ne voulaient surtout pas laisser cette partie du pays être influencée par la propagande de son voisin. Au final, la guerre a finalement éclatée. Le but du nord, avec à sa tête Hô-Chi-Minh, étant de réunifier tout le Vietnam sous une seule et même bannière. C'est ce qui arriva, à la suite d'un conflit relativement long et coûteux. On peut donc aujourd'hui visiter les installations, les tunnels et les grottes utilisés durant le conflit.

Mon temps sur le sol Vietnamien était limité à 15 jours. Le 30 Novembre, il me fallait donc avoir quitté le territoire. En route pour le Cambodge! Les frontières terrestres ici ont très mauvaise réputation, de par la corruption qui y règne. Beaucoup de voyageurs arrivent sans visa et font la demande une fois à la frontière, gagnant ainsi du temps et de l'argent. Les agents qui délivrent ces documents ont trouvé mille manières de faire payer un petit supplément à tout ceux qui souhaitent entrer dans le pays. Ce n'est bien entendu absolument pas légal et vous pouvez toujours refuser de payer. Mais dans ce cas, il vous faudra faire preuve de patience et de sang-froid. Beaucoup de voyageurs racontent leurs mésaventures sur divers blogs ou sites. Les agents refusant alors de donner le visa, éteignant la climatisation et faisant tout pour leur mettre la pression. La majeure partie du temps, ils obtiennent leurs visas mais bien plus tard que si ils avaient payé. C'est un autre débat de savoir si le jeu en vaut la peine ou s'il faut accepter de "jouer selon les règles" et de payer quelques dollars de plus. Je vous conseille tout de même de chercher les récits de ces personnes, c'est très divertissant!

Arrivé à Phnom Penh, capitale du Cambodge. Deux ou trois choses à retenir ici: Les temples de la villes sont magnifiques et n'ont plus rien à voir avec le Vietnam. On peut voir les bonzes qui se baladent dans la rue avec leurs habits oranges typiques. Le palais royal et le musée national valent vraiment le détour. Surtout ne pas rester dans le quartier touristique, à moins de vouloir voir une succession de restaurants et d'hôtels qui proposent les mêmes menus et services pour des prix trop élevés, d'apprécier de voir de vieux occidentaux venus ici pour se payer la compagnies de jeunes cambodgiennes et d'adorer être harcelé par les conducteurs de tuk-tuk. Enfin, il faut voir l'ancienne prison S21 et lire toute l'histoire se rapportant à la dictature des Khmers rouges. Cette prison est un ancien lycée qui fut utilisé comme centre de détention et de torture lorsque Pol Pot dirigeait le pays. L'ambiance qui y règne est...spéciale. C'est simple, plus j'en apprenais sur toute cette période et cette prison, plus cela me paraissait inouï.

Je vais revenir à plus de légèreté en abordant la suite de mon voyage au Cambodge. Avec Lola, notre destination suivante fut ensuite la côte du pays avec Sihanouk-Ville. Comme ça, je pourrai dire fièrement plus tard que je me suis baigné dans la mer au mois de décembre. Le plat traditionnel du Cambodge est le Amok, à base de curry de lait de coco et de viande ou poisson. Mais si vous voulez goûter la spécialité de la ville, il s'agit de la "happy pizza"... Happy, parce qu'au Cambodge, il est interdit de fumer du cannabis, mais il n'y a aucun problème si vous l'utiliser pour faire la cuisine... Et non je n'ai pas testé, il y a quand même des spécialités un peu plus intéressantes.

Après la plage, place à l'un des sites les plus incroyables du Cambodge, Angkor, la capitale de l'ancien empire Khmer et ses temples. Clairement c'est un des sites les plus incroyables que j'ai découvert durant ce voyage. Il est impossible de ne serait-ce que songer à faire l'impasse sur ce lieu unique au monde. Ce serait comme visiter Nantes et ne pas aller voir l'éléphant en bois. Il y a des choses qui ne se font pas. Je sais en terme d'exemple j'aurai pu trouver mieux. Après, il y a ceux qui estiment que pour visiter le site, il faut venir à l'aube pour être émerveillé par le levé de soleil sur les temples. Personnellement la visite se fera après une petite grasse matinée et le petit déjeuner. Angkor est gigantesque. Si bien que pour en profiter, il est possible d'acheter un ticket donnant accès durant 7 jours à tous les temples qui s'y trouvent. Nous ne ferons qu'un jour de visite cette fois-ci, le voyage devant se poursuivre. Cela nous laissa le temps de parcourir les principaux temples et palais de la cité. Je suis cependant déterminé à revenir ici un jour pour terminer ma visite.

À peine le temps de revenir d'Angkor que nous prenons la route, ou plutôt l'avion pour ce qui sera mon ultime pays dans ce voyage, le Laos. Pour l'anecdote, c'est la première fois que je prend un avion qui s'arrête pour faire le plein de carburant. Nous arrivons à Luang Prabang, dans le nord. Une très jolie ville dotée de très nombreux temples là aussi. Nous sommes arrivé au moment du festival du film de la ville et également le jour du quinzième anniversaire de la ville en temps que patrimoine mondiale de l'humanité. A cette occasion le président (ou le dictateur) du pays avait fait le déplacement pour assister à la cérémonie. Nous avons également assister à la collecte de la nourriture qu'effectuent les bonzes tous les matins à l'aube, pour la distribuer ensuite aux plus nécessiteux. Enfin, j'ai pu voir et toucher un éléphant, ceci vaut tout l'or du monde. Le Laos avait autrefois pour surnom le pays au million d'éléphants. Sachant qu'aujourd'hui il reste un peu moins de 900 de ces joyeux pachydermes, c'est assez pessimiste. Je termine la description de la ville en parlant du marché de nuit de la ville permet de passer un bon moment, des fruits qui sont toujours aussi bons et du café qui reste aussi l'une des cultures importantes du pays tout comme au Vietnam. Beaucoup le boivent avec des glaçons et du lait concentré.

Destination suivante Phônsavan. Le principal centre d'intérêt provient de jarres gigantesques qui ont été découvertes non loin et dont on ignore encore comment elles sont arrivées là. D'après la légende locale, les jarres servaient de verres à des géants, qui après avoir bu les laissaient à terre. En clair, on essaye de nous faire comprendre que ce que l'on prend en photo, ce sont les restes d'une soirée trop arrosée d'il y a 2000 ans. Nous avons également assister au début des festivités pour le nouvel an, organisées par les Hmong, un peuple qui vit au Sud de la Chine, au Vietnam et au Laos.

Après Phônsavan, nous avons effectué notre dernier voyage en bus, qui nous a alors conduit vers Vientiane. 11 heures de voyages plus tard et une dispute avec un conducteur de tuk-tuk, nous pouvons enfin décompresser. Nous avons visité un peu la ville, qui paraît plus agréable que ce que j'avais entendu.

Voilà, je finis d'écrire cet article, nous sommes le mardi 15 décembre 2015. Demain je prend mon vol de retour vers la France. J'aurai passé un peu plus d'un an à faire ce voyage. Je crois que le retour va vraiment me faire bizarre. J'en reparlerai dans la conclusion de toute cette aventure!

Ciao!