Voilà, je viens de franchir le cap des 6 mois de voyages! J’avais prévu de partir sur la côte Atlantique du Honduras pour voir s'il était possible de faire de la plongée mais ce sera pour une prochaine fois.

En effet la réputation du Honduras est tellement mauvaise que cela en est décourageant. Toutes les personnes qui m'ont parlé du pays me l'ont décrit comme un endroit dangereux. Je n’aime pas trop, dans ces conditions me balader avec un énorme sac sur le dos.

Je passe donc par le Salvador, qui semble un peu plus sûr. Pour y aller, je quitte donc le Nicaragua depuis la ville de Léon. Après quelques kilomètres, le bus s'arrête pour y laisser monter la police. Un agent regarde rapidement les passagers, tombe sur moi et me demande mon passeport. Je lui tend le document. Après quelques secondes, on me demande de quitter le bus pour un contrôle d'immigration. Le bus repart sans moi, je reste sur le bord de la route avec les trois agents. On m'informe alors que je ne suis en situation illégale, car je n'ai pas payé les 85 dollars d'entrée au Nicaragua. Là, déjà, je sens que la journée va être moisie. J'essaye d'expliquer que j'ai payé les 13 dollars demandés à la douane et que l’on ne m’a jamais demandé 85 dollars, à moi ou à n'importe quelle autre personne. Deux motards de la police arrivent en renfort. L’un d’eux prend mon passeport, y jette un oeil et explique à ses collègues que c'est un visa touristique et qu'ils se sont trompés.

Je peux donc repartir... J'attends qu’un autre bus passe pour lui demander s’il a de la place. Il en passe un peu de temps après. Nous faisons quelques kilomètres de plus, avant un nouveau contrôle de police. Même scénario, un agent remarque ma tête et me demande mon passeport. Cette fois-ci il constate que je suis en règle et me laisse repartir.

J'arrive à la frontière avec le Honduras. Je paye la taxe d'entrée sur le territoire et je trouve un bus, qui m'emmenera directement à la frontière avec le Salvador. Sur la route je serai encore contrôlé trois fois, mais par les militaires cette fois. Au Salvador, je me présente à la douane, l'agent m'explique les formalités d'usage avant de me laisser repartir. Je reprend un autre bus en ayant t l'impression d'oublier quelque chose d'important. 100 kilomètres plus loin je me rend compte d'un petit détail, il n'y a pas de tampon d'entrée sur mon passeport... Je m'arrête donc à San Miguel, un véritable trou à rat où il n’y a rien à voir. La ville a l’air tellement joyeuse et sûr que le moindre magasin dispose d’un agent de securite armé d’un fusil à pompe. J’y croise un touriste Espagnol et lui demande si il est normal de ne pas avoir de tampon d'entrée. Il me fait clairement comprendre que je suis en mauvaise posture. Je décide donc de passer une nuit à San Miguel, dans le but de retourner à la frontière le lendemain...

Me voici levé à 6 heures dans le but de perdre le moins de temps possible. Il fait dire que le trajet est horriblement long car les bus passent leur temps à s'arrêter pour faire monter et descendre des passagers. Après trois heures je suis de retour à la frontière. Je retrouve l'agent à qui j'ai parlé la veille et je lui dis qu'il a oublié de tamponner mon passeport. Il m'informe alors de l'horrible vérité: il n'y a pas besoin de tampon pour rentrer au Salvador... Je retourne à l'arrêt de bus en traînant des pieds et sur les 50 mètres que j'ai à parcourir: un nouveau contrôle de police, Génial! L’un des agents voit que je suis français et me demande de le prouver en parlant français. Je m'exécute, il me dit qu'il ne comprend rien donc que ça doit être vrai.

De retour à San Miguel, je bouge à nouveau pour le petit village de Suchitoto. Un petit coin tranquille, parfait pour décompresser un peu. Ma prochaine destination sera ensuite Santa Ana, puis je me dirigerai vers le Guatemala. Ce que j'attends avec impatience, c'est de pouvoir enfin voir les pyramides Mayas qui sont présentes au Guatemala, au Belize et au Mexique.

Ciao!