Parait-il que dans la vie, il faut toujours écouter ses parents. J’ai donc décidé d'écouter ma mère qui m’a donné un super conseil: en route pour Cuba!

Voici la seule raison de mon passage par Cancun. Sans cela je ne m’y serai jamais arrêté. La ville est connue comme étant le lieu de fête oú se réunissent tous les étudiants des États Unis durant leurs vacances de printemps. Son intérêt se limite à cet aspect. La ville n’est pas très jolie.

Je me suis donc débrouillé pour trouver un billet d’avion, un peu à la dernière minute, direction La Habana. Je m'interrogeais durant le vol, sur tout ce que j'allais découvrir à mon arrivée. Cuba, cela représente un peu un monde inconnu, qui fait rêver et peur en même temps.

Premier constat à la sortie de l'aéroport, il fait chaud! Je file vers les vieux quartiers de la Havane. La capitale comme dans la majeure partie des pays fait un peu figure d'exception. C'est une ville gigantesque et compliquée à cerner. Un mélange entre bâtiments grandioses comme le capitole et habitations en ruines juste à côté.

Il s’y côtoie deux mondes. L’un, constitué de tous les clichés que j’avais en tête, avec des couleurs vives dans les rues, les odeurs de cigares, les vieilles voitures que l’on voit dans les films, la chaleur, les bâtiments à l'architecture coloniale et bien sûr les images aux effigies de Fidel Castro et de Che Guevara. On y trouve aussi une autre réalité bien moins envoûtante, celle du pays de la débrouille, où chacun fait ce qu'il peut pour vivre.

Le tourisme est indispensable pour l’île et ses habitants. Le pays a d'ailleurs mis en place tout un système, auquel il faut s'adapter lorsque l’on rentre sur le territoire. Il y a quelques points qui sont assez déroutants.

Il existe deux monnaies à Cuba: les pesos convertibles, utilisés par les touristes et les pesos cubains, dont se servent les habitants. La première a beaucoup plus de valeur que la seconde et l’on est obligé de s'en servir pour payer les transports, les restaurants ou les logements.

En ce qui concerne ces derniers, les touristes ont deux choix qui s'offrent à eux. Soit les hôtels, relativement luxueux et chers, soit les "casas particulares" c'est à dire le logement chez l'habitant. Bien que plus économique, les prix sont tout de même élevés. Ceci, pour la simple raison que chaque habitation qui souhaite recevoir des voyageurs, doit s'acquitter d'une taxe très élevée chaque mois. 

Enfin, si vous n'êtes pas cubain, vous devez utiliser les transports en communs qui vous sont réservés et qui sont bien évidemment beaucoup plus chers.

Passé ce premier contact, je retiens surtout la gentillesse de la majorité des cubains, qui trouve le moyen de vous accueillir à bras ouverts, malgré toutes les difficultés qu'ils éprouvent au quotidien (je pense encore aux tickets de rationnement que l'on m'a montré).

Mes premières nuits à La Havane, se sont passées dans un magnifique logement, en compagnie de deux autrichiens, Lucas et Catharina, rencontrés à l'aéroport. Nous avons visité le vieux quartier de la capitale, le nouveaux centre et observé les nombreux édifices à la gloire de la révolution cubaine, de l'histoire du pays et de ses figures emblématiques.

Je me suis ensuite dirigé vers Viñales, à l'ouest de l’île, où l’on peut trouver les diverses plantations de tabac qui font la fierté de l’île. Un endroit magnifique et bienvenue pour respirer (manière de parler) un peu après La Havane.

Les derniers jours de cette petite semaine se sont passés à Pinar del Rio, où le tabac est acheminé pour produire les fameux cigares cubains. Les meilleurs du monde selon les habitants.

L’île est vraiment étendue et pour la visiter complètement, une semaine reste très court. Je ne me suis donc aventuré qu'à l'ouest afin de ne pas avoir à courir tous les jours d'un endroit à l'autre.

Récemment, cuba à autorisé les citoyens des États Unis à venir légalement sur son territoire. Les choses vont très certainement changer dans les années à venir. C'est en tout cas ce que beaucoup semblent penser. En attendant, je retiens aussi que c'est le premier pays que je vois, qui ne possède aucune chaîne de fast food dans ses rues.

Concernant la nourriture, je retiens surtout les fruits qui restent succulents. Le retour en France risque de me décevoir sur ce point. Après avoir été habitué à manger des mangues, des ananas ou des avocats incomparables depuis quelques mois, les fruits importés me paraîtront bien fades. 

Le guarapo est aussi à tester: du jus de canne à sucre avec des glaçons. Le café est bon, les mojitos aussi. Après côté diététique, je testerai les chicharones, que l'on trouve un peu partout en Amérique latine. Il s’agit de gras de porc, qui est frit dans l’huile... niveau culinaire on atteint des sommets de nullité parfois.

Je finirai en disant que c'était une superbe expérience que je ne regrette pas! Merci mman de m'avoir soufflé l'idée! Sans quoi, je pense que je serai passé à côté de quelque chose d’unique. De plus, je ne sais pas depuis combien de temps je n’ai plus passé une semaine sans connexion internet. Cela paraît invraisemblable mais jusque là, il a toujours été plus facile de trouver un réseau Wi-Fi que de l’eau potable.

Ma petite semaine est à présent terminée, il est temps de se remettre en route! Ma prochaine étape sera le site inca de Chichen-itza!

Ciao!