Première constatation depuis la Bolivie, les routes ne sont plus aussi confortables qu’auparavant. Cela fait maintenant deux semaines que je me ballade dans le pays en utilisant des bus dont je me demande encore comment ils peuvent rouler, sur des routes en terre battue, cabossées, bref, l'idéal pour dormir ou lire...

En dehors de ça, la Bolivie est malgré tout magnifique. Aucune région ne ressemble à une autre et l'on passe des paysages andins à la jungle amazonienne sans franchir la frontière.

J'ai commencé ma route à Potosí dans le sud. Avec l'altitude, il y fait relativement froid. Il s'agit de l’une des villes les plus colorées que j'ai vu en Bolivie pour le moment. De nombreux bâtiments semblent provenir de la période de l'occupation espagnole, du moins tant que l’on reste dans le centre. En périphérie, les habitations deviennent beaucoup plus sommaires, tout en briques rouges. La ville est célèbre pour ses mines d'argent ouvertes aux touristes, ce que je trouve assez malsain. Le fait d'aller observer des mineurs en plein travail, dans des conditions déplorables, ne me semble pas très instructif. Je passe outre cette excursion et me décide alors à me diriger vers Sucre, d'autant que je n'ai pas franchi un océan pour avoir froid de l'autre côté. 

Contrairement à ce que je croyais ce n'est pas La Paz la capitale du pays, mais bel et bien Sucre. La ville est connue sous le nom de cité blanche, pour une raison qui paraît assez logique, les bâtiments sont blancs. Je retrouve ici des températures plus clémentes et c'est aussi l'occasion de visiter la "Casa de la libertad", où la Bolivie a acquit son indépendance vis à vis de l'Espagne. Les marchés de la villes sont également géniaux, regorgeants de fruits et légumes en tout genre pour trois fois rien. Mention spéciale pour les figues.

Peu de temps après, je me dirige vers Santa Cruz de la Sierra. Le pire trajet que j'ai fais jusqu'à présent. 16 heures dans un bus immonde sur des routes de montagne dans un piteux état. Sur place, je fais par ailleurs un autre constat, cette ville n'a aucun intérêt! Du moins, elle sert de point de départ à des excursions dans les parcs nationaux aux alentours et pour visiter les missions jésuites qui étaient dans les environs, mais à des prix exorbitants. Ironiquement c'est ici que j'ai passé le plus de temps en Bolivie jusqu'à présent. Je rencontre ici deux Belges, Nicolas et Gery qui ont entendu parlé d'une nouvelle auberge de jeunesse qui organise une soirée d'ouverture. Accompagné de deux autres français et d'un australien, nous nous dirigeons sur les lieux. En tant que premiers clients de l'auberge, nous avons été accueilli royalement par les deux propriétaires et leurs familles, mangeant ensembles, profitant de la piscine, etc...

J'espère retrouver mes camarades belges, rejoints par l'un de leurs amis, à La Paz un peu plus tard. J'ai de mon côté continué ma route vers Rurrenabaque en Amazonie, afin d'effectuer un petit trek de trois jours dans la forêt. Le moment est donc venu de prendre les paris: paludisme ou non? La réponse dans quelques jours!