Je n’ai pas le paludisme et je suis en vie! 

Le temps file et mine de rien il s’en passe des choses en peu de jours. Je me souviens avoir dis que mon trajet précèdent était le pire que j'avais fais. Je retire ce que j'ai dis, ça c'était avant la découverte du trajet pour aller à Rurrenabaque et qui prouve que la jungle se mérite. Mais bon sang, que ça valait la peine!

En ville de très nombreuses agences proposent des tours de trois jours au milieu de la pampa, relativement similaires de l'un à l'autre. Le choix se fait ensuite en fonction du confort souhaité, du sérieux de l'agence... Pour ma part j'ai essayé de trouver un équilibre afin d'obtenir une excursion qui ne soit pas hors de prix et qui ne soit pas non plus trop pouilleuse.

En terme de dépaysement, je pense que je ferai difficilement mieux. notre groupe se composait de neuf personnes, en plus du guide. Notre logement se situait sur les bords du Rio Béni à plusieurs heures de la ville. Il s'agissait d'une construction sur pilotis à 20 centimètres au dessus de l'eau. Pour le rejoindre, il nous a d'abord fallut relier Santa Rosa, un petit village, puis prendre une pirogue pour remonter le fleuve. Il fait chaud, la nuits on entend hurler les singes et les oiseaux, les moustiques sont voraces et la végétation luxuriante, bref bienvenue dans la jungle!

De ces trois jours, que retenir? Il y a forcément des événements qui vous marque plus que d'autre. Le premier que je retiendrai fut le moment où marchant sur l'un des pontons de l'habitation, je m'arrête sans raison particulière, et du coin de l'oeil je perçois quelque chose bouger à la surface de l'eau juste sous mes pieds: mon premier alligator! Tellement impressionnant d'en voir un là, en chair et en os et en pleine nature.

Je retiens aussi la pêche aux piranhas que nous avons effectué. Installés sur la pirogue, notre guide nous confie les lignes qu'il avait préalablement conçu: un fil de nylon et un hameçon, impossible de faire plus simple. Le reste est tout aussi facile, un bout de poulet cru, on lance le fil au loin et on attend cinq secondes, le temps que ces braves petites bêtes s'attaquent à la viande. Après quoi, avec plus ou moins de succès, il suffit de tirer un coup sec et de récupérer la prise. Mais tout cela n'aurait pas d'intérêt si cette pêche ne faisait pas partie intégrante du repas du soir! Je ne pense pas manger du piranha très fréquemment dans ma vie alors autant en profiter. Verdict: super bon!

De maniere générale il est difficile de préférer un moment plutôt qu'un autre. Toute la région possède une faune variée et c'est aussi avec émotion que je revois ce paresseux suspendu à sa branche en train de faire sa sieste, puis tourner lentement la tête vers les perturbateurs que nous sommes, à force de nous entendre l'appeler. Je n'oublierai pas non plus ce petit caïman que j'ai pu tenir l'espace d'un instant.

Seul regret, pas un anaconda de croisé durant ces trois jours. La saison des pluies approchait et les températures, bien qu’élevées, ne l'étaient pas assez pour encourager les reptiles à sortir de leurs trous.

Après ce séjour et de retour à Rurrenabaque, je prend mon billet de bus pour La Paz. Officiellement le bus part à 22h, il faut arriver une heure avant. Officieusement le bus est partit à 1h du matin pour un trajet entre 18 et 30h: "ça dépend de la pluie", dixit les habitants et les touristes croisés. Autant dire qu'à la première goutte tombée je sentais venir une très mauvaise surprise.

Fort heureusement la pluie ne s'est pas accentuée avant que nous ne franchissions les zones critiques et le seul retard survenu à été causé par une panne du bus qui a nécessité quelques heures d'arrêt dans un village sur le chemin.

J'arrive donc à La Paz sans encombre, à temps pour prévoir ma prochaine visite d’Oruro pour le carnaval!

Ciao!